
L'inhumation est le mode de funérailles le plus traditionnel en France.
Le choix entre l'inhumation du cercueil ou de l'urne et sa crémation doit être fait le plus rapidement possible après le décès, car la famille ne dispose que de six jours pour organiser ses obsèques.
Qu'est-ce que l'inhumation ?
Le verbe « inhumer » est composé des mots latins « in » qui signifie « dans » et « humus » qui signifie « terre ». Par extension on dit aussi « inhumer un cercueil dans un caveau » ou « inhumer une urne dans un cavurne », bien que le cercueil ou l'urne ne soit pas au contact direct de la terre.
On utilise plus communément le mot enterrement qu'inhumation. En effet, ces deux éléments font référence à la même étape des funérailles : l'enterrement du corps du défunt.
Même si l'inhumation est plus utilisée pour les sépultures de cercueils, elle tend petit à petit à trouver sa place pour les sépultures d'urnes.
Inhumation ou crémation : un choix proposé mais erroné
Vous verrez souvent, dans les informations sur les obsèques, que l'on propose de choisir entre « inhumation » et « crémation » . Ce qui semble opposer l'inhumation à la crémation. Or, ce n'est pas représentatif des possibilités de sépulture car une urne peut être inhumée :
- soit en concession dans un caveau, une tombe en pleine terre ou un cavurne ;
- soit sans concession et en pleine terre dans le jardin de tombes cinéraires du terrain commun.
Différents choix pour l'inhumation

Le corps du défunt, placé obligatoirement dans un cercueil ou une urne, est enseveli dans un cimetière. L'inhumation d'un défunt peut se faire sous plusieurs configurations :
- en pleine terre : dans une tombe ;
- dans un caveau (cercueil ou urne ) ou un cavurne (pour une urne) ;
- dans un caveautin ;
- ou encore dans un enfeu (cercueil) ou un columbarium (urne).
L'inhumation a lieu dans le cimetière de la commune ou parfois dans une propriété privée avec l'accord du préfet du département de l'inhumation et l'autorisation d'inhumer du maire.
Après l'inhumation d'un cercueil, la pose d'une semelle autour de la sépulture, si elle est en concession, est souvent obligatoire : il s'agit d'un encadrement en béton ou en pierre, sur lequel pourra ensuite être posé un monument funéraire ou bien une pierre tombale.
Bon à savoir : l’article R. 2213-25 du Code général des collectivités territoriales impose des caractéristiques « de résistance, d’étanchéité, de biodégradabilité du cercueil lorsqu’il est destiné à l’inhumation ». Dès lors que ces caractéristiques sont respectées, il est mis fin à l’obligation de n’utiliser que des cercueils en bois ou fabriqués avec des matériaux agréés autres que du bois. La référence à l’épaisseur du cercueil a disparu.
Formalités liées à l'inhumation
L'inhumation du défunt ou sa crémation doit se faire entre 24 heures et 6 jours après le décès.
Délai d'inhumation pour un défunt en cercueil
En règle générale, l'inhumation se fait entre 24 heures et 6 jours après le décès :
- hors dimanche et jours fériés ;
- sauf en cas de décès à l'étranger : le délai peut être porté à 6 jours après l'arrivée du corps en France ;
- possibilité de demander une dérogation au préfet du département du lieu de l'inhumation.
Une plaque doit être apposée sur le couvercle du cercueil afin de mentionner les noms et prénoms du défunt, son année de naissance et son année de décès (décret n° 2022-1127 du 5 août 2022 portant diverses mesures à la réglementation funéraire).
Les démarches pour l'inhumation
Pour organiser l'inhumation du défunt, il faut d'abord demander l'accord de la mairie de la commune dans laquelle on souhaite enterrer le défunt :
- Le maire doit donner son accord et dans tous les cas :
- la demande est signée par la personne de la famille (en général) qui organise les obsèques ;
- pour obtenir l'autorisation, celle-ci doit présenter à la mairie le permis d'inhumer et l'acte de décès ;
- ensuite elle pourra fixer une date ;
- la famille doit enfin prévoir la creusée du caveau ou de la tombe en pleine terre : elle délègue au choix une entreprise de pompes funèbre, ou c'est la mairie qui nomme une entreprise de pompes funèbres ou ses propres services municipaux.
- Légalement, l'inhumation dans la commune est due à toutes les personnes :
- qui y sont décédées ;
- qui y ont vécu ;
- qui y ont une sépulture familiale ;
- françaises, mais vivant hors de France étant inscrits sur les listes électorales de la commune.
À noter : pour une urne, objet peu volumineux, la famille peut faire elle-même la creusée de la tombe et y inhumer l'urne.
Pour pouvoir organiser l'inhumation en concession, il faut au préalable en posséder une dans le cimetière de la commune :
- si ce n'est pas le cas, la famille doit demander à la mairie l'ouverture d'une concession (payante sauf si la famille a des ressources insuffisantes) ;
- si c'est déjà le cas, l'entreprise de pompes funèbres sera chargée de vérifier le bon état de la concession et les places disponibles.
Le coût d'une inhumation de cercueil
Le coût d'une inhumation varie en fonction du lieu, mais également des prestations fournies par l'entreprise de pompes funèbres. À titre indicatif, voici le budget indicatif à prévoir :
- inhumation d'un cercueil : de 600 à 2 500 € ;
- ouverture et fermeture d'une tombe standard : de 600 à 800 €.
Aussi dans la rubrique :
Préparer les funérailles
Sommaire
- Respecter la volonté du défunt
- Choisir une entreprise de pompes funèbres
- Prévenir les proches du défunt
- Déterminer le mode de funérailles
- Organiser la cérémonie