Choisie par près de 33 % des Français, la crémation est une technique funéraire de plus en plus répandue. Réalisée dans un crématorium, elle consiste à réduire en cendres le corps du défunt. Ces dernières seront ensuite données à la famille, qui choisira la manière dont elle souhaite honorer le souvenir de la personne décédée. Quelles sont les démarches administratives à effectuer et comment se déroule une crémation ? PagesJaunes fait le point pour vous.
Crématorium : démarches administratives
Suite à un décès, il est possible de se tourner vers une entreprise de pompes funèbres qui organisera alors en totalité ou en partie les funérailles. La famille du défunt peut se tourner vers les entreprises répertoriées dans :
- la mairie de la ville où aura lieu la crémation ;
- certains hôpitaux ou cliniques, notamment si le décès a lieu à cet endroit ;
- les chambres funéraires ou mortuaires.
Bon à savoir : certaines personnes anticipent le déroulement de la cérémonie des funérailles avant leur décès par le biais d’un testament.
À noter : lorsque le corps a été placé dans un cercueil inadapté pour la crémation afin d'être transporté, le maire peut permettre la réouverture de ce cercueil afin de transférer le corps dans un cercueil composé de matériaux permettant la crémation (décret n° 2022-1127 du 5 août 2022 portant diverses mesures à la réglementation funéraire).
L’autorisation pour une crémation est donnée suite à la présentation :
- d’un certificat de constat de décès réalisé par un médecin en activité ou retraité, par un étudiant en cours de 3e cycle, ou par un praticien à diplôme étranger hors UE autorisé à poursuivre un parcours de consolidation des compétences en médecine (article L. 2223-42 du Code général des collectivités territoriales) ;
- d’une demande écrite de la personne chargée des obsèques ;
- des dernières volontés ou du testament manuscrit de la personne décédée.
À noter : le défunt peut avoir lui-même fait la demande d’être incinéré. Le cas échéant, le choix de la crémation est alors laissé à ses proches.
Crématorium : choix de la cérémonie
Une cérémonie au crématorium dure environ deux heures. Avant la crémation, la famille du défunt peut alors choisir de :
- prendre environ 30 minutes pour les discours des proches du défunt ;
- donner une dernière bénédiction religieuse en fonction des croyances du défunt ;
- ou d’effectuer un simple moment de recueillement silencieux.
Bon à savoir : la famille, les proches ainsi que les invités ne sont pas tenus d’assister obligatoirement à la mise en flamme du cercueil.
Une fois la crémation terminée, l’urne funéraire contenant les cendres du défunt est remise aux proches dans une salle à part. Il est également possible de récupérer les cendres ultérieurement au crématorium.
Crématorium : budget
Le coût des obsèques en France dépend avant tout de la région où elles ont lieu. Dans le cadre d’une crémation, les prix varient entre :
- 2 500 et 6 000 € à Paris et en Île-de-France ;
- 2 500 et 4 000 € ailleurs.
Ces sommes comprennent différents coûts nécessaires au bon déroulement d’une crémation. On compte parmi eux :
- le transport ainsi que la mise à disposition du personnel des pompes funèbres. Les tarifs sont ici propres à chaque entreprise ;
- environ 750 € pour un cercueil, une urne ainsi qu’une plaque commémorative destinée au cimetière ;
- la location d’un espace de réunion afin que la famille du défunt puisse recevoir après la cérémonie.
La loi n° 2020-17212 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 (art. 121), a supprimé à compter de 2021 les taxes funéraires communales (sur les convois, les inhumations et les crémations). Elles étaient jusqu'alors perçues auprès des opérateurs funéraires qui les répercutaient sur les familles.
À noter : il est recommandé, si cela est possible, de faire effectuer plusieurs devis avant de choisir une entreprise de pompes funèbres.
Après le crématorium
À l’issue de la crémation, le choix concernant la destination des cendres est laissé aux familles. Il est ainsi possible de :
- les disperser en pleine nature ;
- les disposer dans un cimetière ;
- ou encore de conserver les cendres du défunt chez soi dans l’urne.
Cependant, dans le cas d'une dispersion des cendres en pleine nature, cette dernière doit respecter les dispositions légales suivantes (article L. 2223-18-2 du Code général des collectivités territoriales) :
- Les cendres ne peuvent être dispersées dans une propriété privée n'appartenant pas aux proches ou à la famille du défunt.
- Il est possible de disperser les cendres dans un espace naturel public que lorsqu'il s'agit d'un champs, d'une forêt, de la mer ou d'un cours d'eau sauvage.
- Les cendres peuvent être dispersées dans un cimetière disposant d'un espace spécifiquement dédié à cette fonction après autorisation de la part du maire de la ville.
Enfin, il est également recommandé, dans le cadre d'une dispersion des cendres avec l'urne, de se tourner vers une urne funéraire biodégradable dont la matière peut être :
- du carton ;
- de la terre ;
- du bois comme le bambou ou l'écorce ;
- du sable ou du sel compactés et solides ;
- des matières se décomposant dans l'eau dans le cas d'une dispersion en mer.
Bon à savoir : le crématorium peut garder les cendres du défunt pendant une durée d’un an maximum à la suite de la cérémonie.